Juste un moment...
... d'amour.
Je ne croyais pas les mots capables d'un tel pouvoir. Amour virtuel.
Virtuel uniquement par son expression, dans sa communication. Réel, tellement réel, dans la sensation.
Et que l'on ne me dise pas que tout est faussé par je ne sais quel filtre fantasmatique à plasma. Parce que je ne l'entendrais pas. La réflexion et la raison ne sont pas de mise ici, je vous parle d'amour, et il n'est pas question que je m'oblige à reposer mes pieds sur la terre ferme. Laissez-moi tranquille dans mon jet sans pilote qui m'emmène, qui nous emmène, dans ce recoin secret, inconnu et improbable, ce bout de septième ciel où nous pourrons nous cacher. Alors oui, je vole des mots parfois, à l'instant même, je les prends à mon compte et les détourne, les retourne, je les fais miens, me les approprie parce qu'ils me touchent, me conviennent, me plaisent, et parce que leur origine apporte du sens à mes yeux. Enfin, non pas que mes yeux ne soient pas dans le bon sens, encore qu'ils ne soient pas toujours très en face de leurs trous, je vous l'accorde, mais vous m'aurez compris. Je ne sais pas si vous m'avez bien compris en fait, toi oui certainement, mais eux ?... m'étonnerait. Mais je tergiverse et je m'égare, de quoi je voulais parler, je ne sais plus exactement.
Si, voilà, amour virtuel, je voudrais simplement approfondir un peu, m'étaler sur le sujet et introduire une notion - et ne m'en voulez pas de mon cruel manque de finesse dans mes choix rhétoriques -, j'évoquerai simplement la notion de sexe virtuel. Hum.. ce concept m'était encore très lointain il y a seulement quelques heures. Concept saugrenu, comment diable peut-on éprouver du plaisir - j'entends une réelle sensation physique de plaisir, semblable à ce que l'on perçoit d'une caresse - en alignant quelques mots coquins, grivois, scabreux voire obscènes sur un écran froid et sans rondeurs ? humpf ! C'est la question que je me posais encore ce matin... Et bien, la porte du savoir divin s'est ouverte à moi aujourd'hui, j'ai ressenti la réponse, des mots m'ont fait frissonner comme l'aurait fait sa main. Pas exactement des mots, c'est elle qui m'a fait ça, ses mots ne sont qu'un outils si parfaitement manié que j'ai cru sentir la caresse de ses cheveux sur mon visage.
Alors maintenant, je veux m'adresser seulement à toi, les autres cliquez donc sur un lien, là, juste à droite.
J'attends...
(...)
Tes caresses verbales, je les sentais sur mon corps...
Cent mots, tes lèvres me frissonnaient d'envie, d'encore...
On pourra se savourer à nouveau, d'accord...
Peut-être même aussi sans les mots, et alors...
(...)
Laisser glisser le bout de mes doigts le long de ton dos nu..
déposer ma paume brûlante dans le bas de tes reins..
profiter de ta cambrure et frôler ta peau..
laisser glisser encore en suivant les lignes..
arriver sur ta hanche.. tendre et ferme..
m'y attarder..
caresser encore, descendre un peu..
me délecter de ta douce âpreté..
pour toi, mon envie..
et me saouler de ton vin jusqu'à la lie..
(...)
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