Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
highlow.. mélange de contradictions
22 février 2006

J'hallucine aux gènes 2.0 (version multipost)

ma6 ma2 ma1 ma8 ma9 ma101

Pour ton premier anniversaire, on ne savait pas trop quel cadeau te faire. Tu as tout ce dont tu as besoin, et de l’amour à revendre. Mais ce serait vraiment dommage de le brader, on s’est dit, alors on va t’offrir une seconde maison pour que tu ais la place d’en profiter.
Bien sûr on se verra un peu moins souvent, mais tu verras ce sera bien quand même. Ce sera mieux de toute façon, on sera heureux. Tu m’en voudras peut-être plus tard, mais sûrement moins que si l’on attend encore. Tu en pâtirais d’avantage, c’est certain.
Tu sais le pire dans cette histoire, c’est bien la façon dont tu vas me manquer.
Ou alors la manière dont tu t’accommoderas de mon absence, je ne sais pas.

Lettre à ta mère

Je sais, je suis le monstre qui brise ton rêve de petite fille. Je ne serai pas celui qui vieillira avec toi. Je ne serai jamais le père d’un petit frère, en tout cas pas celui que tu aurais voulu.
Celui que tu voulais parce que deux enfants c’est bien, parce que une fille et un garçon ce serait encore mieux, parce que deux ans d’écart ce serait l’idéal, parce que si on le faisait maintenant ton congé n’empiéterait pas sur tes vacances estivales.
Un enfant, c’était peut-être déjà suffisamment égoïste.
Mais attention, ne va pas croire que je regrette, c’est loin d’être le cas.
Nos visions se sont trop éloignées pour pouvoir encore se croiser. On n’y peut plus rien. Tu es celle qui amasse, qui prévoit, qui projette alors que je ne suis qu’une cigale aux poches percées. On ne s’aimait plus que par habitude, et c’est trop triste.
Tu n’imagines pas à quel point c’est difficile d’avouer ne plus aimer après treize ans. Me l’avouer a pris du temps, te l’avouer n’était pas évident. Je sais, c’est indécent de te dire ça alors que c’est toi qui l’as pris en pleine gueule, mais pour être honnête, il faut bien que je commence par l’être avec moi, et puis avec toi.
Tu pensais que l’on pouvait rattraper le coup, une fois de plus. Sûrement, oui, on aurait pu, mais pour quoi ? Quelques semaines, quelques mois, un an d’une pseudo félicité plus ou moins hypocrite ?
Le plus dur pour toi a sans doute été la remise en cause de ton bonheur planifié, et tu as eu ce relent de passion qui t’a fait proférer ces menaces. Horribles, à me donner des sueurs froides, mais ça ne pouvait rien changer tu sais. Indignes, je ne les méritais pas, et surtout pas elle.
Tu as bien fini par l’admettre toi aussi, l'inéluctable.
Quand tu m'as rejoint au milieu de la nuit sur le canapé où s’élisent mes nuits, que tu t’es blottie et que, la tête sur mon torse, tu m’as promis de faire les choses bien, de ne pas fuir, de ne pas me l'enlever, tu n'imagines pas ce que j'ai ressenti. Tu m’as chatouillé prétextant que j’en avais besoin et on s’est glissé sur les joues un baiser de bonne nuit. Ce moment tendre, je crois qu'on se le devait bien...
Je traînais avec des filles un peu plus jeunes, tu traînais avec des filles un peu plus vieilles. J’avais vingt-et-un ans et toi seize. Tu avais oublié volontairement ton portefeuille dans ma voiture mais comme tu avais oublié par inadvertance ton pull à la pizzeria tu l'as récupéré vu que le lendemain je pouvais te rapporter ton pull plutôt, en fait. Le lendemain, je t’ai dit que je mourrais d’envie de t’embrasser sur le banc sous les marronniers.
Ni toi ni moi n’aurait imaginé que ce premier baiser nous mènerait là. Mais à l’inverse de toi, j’accorde plus d’importance au voyage qu’à la destination, et le nôtre était beau. Je n’irai pas jusqu’au désastre avec toi.
J’ai trop honte d’éprouver de plus en plus souvent trop d’exaspération à certains de tes sanglots. Je ne le supporte plus.
Tu as certainement plus peur que moi, et c’est bien ce qui me fait le plus mal.
Je suis fait pour vivre seul et mon angoisse s’adoucit par l’envie. Mais j’ai mal pour toi.
Tu sais le pire dans cette histoire, c’est que je crois bien que tu ne vas pas me manquer.
Ou alors seulement pour de mauvaises raisons, j'en ai peur.

Etrange sensation, cet apaisement mêlé d’une farouche et effrayante attirance pour l’inconnue…

P.a.m.

Jeune homme, la petite trentaine, 1m75/65kg, brun grisonnant, yeux bleus, clou dans le cou (sans p à cou et sans g à clou), fine bouche, oreilles délicates, joli cul, amoureux fou de musique, aimant boire, manger et fumer, adorateur de Desproges, ayant lu tout Benacquista et relu un Rostand, amateur de Burton, d’Audiard, de Tarantino, d’Hitchcock, de Jeunet, de Caro, des Cohen, de Shyamalan, de Sautet, de Chabrol, des Nuls, des Robins, de Jaoui, de Bacri, de Lino, de Poiret, de Darmon, de Mondy et de Cordy… cherche jeune femme charmante, spirituelle, coquine et bourrée (parfois) de tunes (négociable). Age indifférent.
Blonde à forte poitrine s’abstenir. Pareil si t’aimes pas la musique ici.

Quand ça capote, ça a quel parfum ?

Un truc auquel on n'a pas pensé dis donc, je vais devoir acheter des capotes.
Et les mettre aussi, putain... Alors là ça, moi tu vois, ça m’troue l'cul. Pas toi ?

M’ouais, m'ok, on en est pas encore là...

 

Publicité
Publicité
Commentaires
H
au commencement, j'ai juste posé une question: la paternité n'a t'elle rien à voir avec cette rupture? la question est désagréable à entendre, mais n'est certainement pas saugrenue, étant donné le contexte.<br /> on m'a répondu que là n'était pas la question, et que de toute façon j'avais rien compris à la "bonne" manière de réagir à cette lettre. très bien, je me suis écrasé.<br /> puis, j'ai lu que je faisais de la psychologie de bas étage.<br /> et j'ai vu rouge. à vrai dire j'ai eu une réaction épidermique que je regrette. mais justement, il se trouve que je sais ce que c'est de devenir père, car je le suis. je sais ce qu'il en coute de prendre certaines décisions, car je les ai prises. et je sais qu'un examen de conscience sans concession et sans faux semblant est nécessaire si l'on veut limiter la casse dans une situation où quoi que l'on fasse, il n'y a que des perdants, il ne faut pas se leurrer la face.<br /> le véritable problème m'x, c'est que tu ne comprends pas que face à ton texte, on ne peut pas ne pas réagir, pour peu que l'on ait été confronté à cette situation. en bien ou en mal, là n'est pas le problème. Ceux qui ont mal réagi ne sont pas des moralisateurs, interprétation bien commode, mais au contraire des gens qui ont souffert de cette situation, en tant que parent, ou qu'enfant. En les rabrouant ou en les dénigrant, tu les blesses doublement. Tu as fait un choix, tout à fait respectable, mais qui est strictement personnel. En le plaçant ici, sous cette forme, sans la moindre précaution, à la connaissance de gens qui ne connaissent rien à ton histoire, mais tout de la façon dont eux ils ont été amenés à traverser ce genre d'épreuve, tu joue un jeu dangeureux qui visiblement te dépasse. On nous reproche de projeter? ah oui? la belle affaire, et qui tend le mirroir puis s'en lave les mains? <br /> <br /> Seule Echine, et ce n'est pas un hasard, a parfaitement compris ce qui se joue ici. Les autres ne font que ce qu'ils me reprochent: la morale.
E
Ton participe présent, 101010, ne s'applique plus à moi. Je me suis levé, désormais.<br /> <br /> Quoi qu'en effet, une fois passée la porte de cette expérience, l'analyse ne s'arrête jamais plus... ;-)
1
On dit 'analysant', didjû :]<br /> <br /> Mais en général on ne s'applique qu'à soi-même, c'est moins bidon(nant).
E
Hz > "Allonge toi donc sur un divan quelques années. déniaisement garanti."<br /> <br /> Spécial pour hz, je suis * aussi * analysé. Quelques années sur un divan germanopratin - et accessoirement Lacanien.
E
Il y a deux manières d'appréhender le monde. Yeux ouverts ou yeux fermés. <br /> <br /> Faut-il assumer des schémas pesants afin d'être en conformité avec un surmoi faisandé ou au contraire, aller vers ce qu'il y a de plus beau et de plus unique : le désir. Et pour cela, avoir ce cran particulier de se mettre à nu devant la question des chemins à choisir ?<br /> <br /> Hz, "moa", j'entends vos souffrances dans vos jugements. J'entends les cicatrices pas encore fermées - ou pis encore, les plus importantes : celles que vous n'avez pas le courage d'avoir ouvertes.<br /> <br /> Je les entends aussi fort que vous n'entendez pas l'amour que m'x éprouve pour sa fille et le courage dont il fait montre pour n'abuser ni cette dernière, ni son ex-compagne, ni lui-même enfin.<br /> <br /> J'ai été, comme tout le monde un jour, j'imagine, quitté. J'aurai été fier de lire, à ces périodes, une lettre comme celle-ci.
Publicité
Archives
Publicité