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highlow.. mélange de contradictions
10 décembre 2005

Genêts d'ors et déjà, Madame...

Je n’ai de vos jours aucune idée, je l’avoue. Je n’ai de vos nuits que l’émoi de premières lettres.
Je n’ai de vos saisons que du rouge et du jaune. J’ai sur vos couleurs misé bleu, mais c’est ouvert.
Je n’ai de vos joies que le vin à coltiner. Je n’ai de vos chagrins que la honte des miens.
J’ai de vos mélodies une envie d’insomnie. Je n’ai de vos détresses que l’envie de tuer.
J’ai de vos mélancolies tout le vague à l’âme. Je n’ai de vos douleurs que le cri en sursis.
J’ai de votre tétanie les sursauts statiques.

J’ai de votre cafard, le fog en boîte crânienne ;
J’ai de vos scarabées "I wanna hold your hand".

J’ai de vos goûts rustiques la couche patinée. J’ai de votre bonté le goût du bon pain frais.
Je n’ai de vos prisons que la chaîne, le boulet. J’ai pour vos saveurs, l’appétit d’un grand veneur.
Je n’ai de vos allures que l’imagination. Je n’ai de vos traits aucune idée de beauté.
Je n’ai de vos parfums que cette viennoiserie. J’ai de vos préférences le penchant exalté.
Je n’ai de vos murmures aucun flonflon connu. J’ai de vos flocons les embûches à dégivrer.
Je n’ai de vous que l’électricité statique.

J’ai sur votre vie, une vision de bas étage ;
Mon pied-à-terre a vue sur vos jardins secrets.

Je n’ai de votre joue que le courant qui passe. Je n’ai de votre peau qu’une pêche satinée.
Je n’ai de vos mains froides qu’une sensation absurde. Je n’ai de votre cou que mon cœur à portée.
Je n’ai de vos jupons que le souffle d’étoffe. Je n’ai de votre sein que la blanche volonté.
J’ai de votre tournure le cul du saint-esprit. Je n’ai de vos émotions que ma chair de poule.
Je n’ai de vos baisers que l’envie d’abandon. Je n’ai de vos lèvres que les mots que j’y glisse.
De votre bouche, les aseptiser à les taire.

Je n’ai de vous, enfant, pas la grâce de l’âme ;
Je n’ai pour vous, Infante, pas la vaillance d’un prince.

Je n’ai de vos errances pas le corps, que mon être. Je n’ai de votre tram qu’un caténaire jaloux.
J’ai de nos parallèles la rencontre infinie.
J’ai de votre lacune la chambre dans les combles. Je n’ai de votre accueil qu’un récit frelaté.
J’aime de votre lagune le corail, les pétoncles. Je n’ai de votre écueil qu’un récif relaté.
J’ai de votre amour une pierre blanche à la poche.

Je n’ai plus d’elle que le goût au front de ma belle.

Si d’aventure vous lisiez en vous, je n’aurais
Voyez-vous Madame, pas à rougir d’adultère,
Que de vol suspendu au commun des mortels.

A trop vouloir la lie au creux d’un verre à pied,
Ne pourrions-nous nous croiser, au fin fond d'un zinc ?
Je voudrais nous voir franchir ce cap délicieux,
L’instant où nous n’aurions plus envie d’être ailleurs,
Nos esprits en phase, en phase de contents cieux.
Je n’aurais certainement plus une rime à rien,
Vous n’auriez à ma bouche plus qu’un vers à deux pieds.

Je n’ai d’ores et déjà, Madame, que l’envie folle
De vous trouver belle, dans votre sommeil, soûlée
Genêts d’ors, et déjà Madame, mon cœur s’affole.
Dormez sans gêne, déjà ma belle, vous m’enivrez.

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Commentaires
M
Fiou... c'est bon, les gamines, calmos ! :p
A
Et alors ? Monsieur n'a pas fini son déjeuner ?
F
Bon tu reviens oui ?!
M
* on diiit... que j'ai de belles gambêêêtteee... c'est vraiii *<br /> <br /> Merci tous les gens, vraiment, z'êtes sympatoches.<br /> <br /> Excusez mon silence, c'est la phase de contentieux, en un seul mot malheureusement.<br /> <br /> (:But my baby girl is shining:)<br /> <br /> J'essaie de faire un signe tout bientôt, ou peut-être même avant. <br /> Sait-on jamais...<br /> <br /> Toi aussi.<br /> <br /> * fondu bourguignon *
H
Déclaration à m'x et 101010:<br /> Parfois vous me manquez.
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