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highlow.. mélange de contradictions
5 décembre 2004

L'humour noir est à la dérision, ce que l'humour 'gnon' est au dérisoire . . . (non-sens analogique) (*)

* Le pire, c'est que je suis fier de moi...
   et je rajouterai juste que l'humour mignon n'est qu'à moitié dérisoire.


  Pierre Desproges

"La seule certitude qu'il ait, c'est d'être dans le doute..."

De là, on peut aisément établir un lien avec une citation de Bertrand Russel - que je ne connais, soit dit en passant, ni d'Eve (qui paraît-il aimait dormir dans une tenue de petit rat), ni d'Adam (qui lui n'en avait manifestement rien à foutre)... oui, parce qu'il s'en brosse Adam de l'éventutualité que je puisse le connaitre (j'vous laisse réfléchir là-d'ssus...) - enfin bref, cette citation, donc, qui ne manquera pas de nous faire penser à Elle même : "L'ennui dans ce monde, c'est que les idiots sont sûr d'eux et les gens sensés plein de doutes."
Assurément, il m'est à présent difficile d'affirmer quoi que ce soit avec trop d'assurance, mais vous conviendrez z'avec moi que si l'on admet les deux postulats précédents, on peut en déduire le corollaire - et non le coronaire, étant donné qu'il n'est pas mort d'un infarctus mais d'un cancer, cela n'aurait ici aucun sens -, le corollaire, donc, selon lequel M. Pierre Desproges ne serait pas la moitié d'un idiot.

Mais franchement, avait-on réellement besoin de cette savante/brillante (j'hésite) démonstration. Je m'étale et je tartine mon peu de confiture le plus largement possible sur cette page (...), mais je crois qu'il serait tout simplement plus judicieux d'écouter un peu le monsieur.
Alors je vous mets en vrac quelques morceaux choisis par ma pomme, et c'était pas d'la tarte. Par le truchement d'une intarissable mémoire gougueulienne - oui, je néologise comme je veux (bon, cette expression, je l'ai piquée à quelqu'un, mais je ne sais plus à qui, alors s'il/elle se reconnaît, qu'il/elle se dénonce) -, j'ai retrouvé bon nombre de bons mots du bonhomme. J'ai essayé de ne garder que mes préférés, mais la tâche était trop rude pour en supprimer davantage.

Alors voilà, il y en a beaucoup, mais je pense que ça vaut le coup de s'y attarder :


- Le rire n'est jamais gratuit : l'homme donne à pleurer mais prête à rire. -

- Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal. -

- Il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d'entraînement, on peut arriver à en faire des militaires. -

- L'intelligence, c'est le seul outil qui permet à l'homme de mesurer l'étendue de son malheur. -

- Ce n'est pas parce que je suis paranoïaque qu'ils ne sont pas tous après moi. -

- A part la droite, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la gauche. -

- La culture, c'est comme l'amour. Il faut y aller à petits coups au début pour bien en jouir plus tard. -

- L'amour... il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le font. A partir de quoi il m'apparaît urgent de me taire. -

Il en est du romantisme fiévreux comme de la moule pas fraîche : quand on en abuse, ça fait mal au coeur. -

- Un psychotique, cest quelqu'un qui croit dur comme fer que 2 et 2 font 5, et qui en est pleinement satisfait. Un névrosé, c'est quelqu'un qui sait pertinemment que 2 et 2 font 4, et ça le rend malade ! -

- Si c'est les meilleurs qui partent les premiers, que penser alors des éjaculateurs précoces ? -

- Au Paradis, on est assis à la droite de Dieu : c'est normal, c'est la place du mort. -

- L'adulte ne croit pas au père Noël. Il vote. - 

- Le jour de la mort de Georges Brassens, j'ai pleuré, alors que le jour de la mort de Tino Rossi, j'ai repris deux fois des moules ! -

- On n'a quand même pas pris la Bastille pour en faire un opéra. -

- Toute la vie est affaire de choix. Cela commence par: "la tétine ou le téton ?" Et cela s'achève par: "le chêne ou le sapin ?" -

- Judaïsme: Religion des juifs, fondée sur la croyance en un Dieu unique, ce qui la distingue de la religion chrétienne, qui s'appuie sur la foi en un seul Dieu, et plus encore de la religion musulmane, résolument monothéiste. -

- Je me suis fait auprès de ma femme une solide réputation de monogame. -

- Quéquette en juin, layette en mars. - (celle-là, j'l'aime bien... c'est en effet prévu pour mars. :-)

- Les aspirations des pauvres ne sont pas très éloignées des réalités des riches.

- Je suis un gaucher contrariant. C'est plus fort que moi, il faut que j'emmerde les droitiers. -

- L'intelligence, c'est comme les parachutes: quand on n'en a pas, on s'écrase. -

- L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui ! -

- Moi, j'ai pas de cancer, j'en n'aurai jamais, je suis contre. -

- J'ai envie de suggérer une hypothèse, selon laquelle la faible participation des femmes sur la scène politique serait le simple mépris qu'elles en ont. -

- Il faut rire de tout. C'est extrêmement important. C'est la seule humaine façon de friser la lucidité sans tomber dedans. -

- Quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question. -

- Et puis quoi, qu'importe la culture ? Quand il a écrit Hamlet, Molière avait-il lu Rostand ? Non. -

- S'il n'y avait pas la Science, combien d'entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ? -

- Alunissage : Procédé technique consistant à déposer des imbéciles sur un rêve enfantin. -

- La caractéristique principale d'un ami est sa capacité à vous décevoir. -

- Peut-on appeler "écrire" n'importe quelle tentative de représentation d'une ébauche de pensée par le biais de symboles graphiques incohérents couchés dans le désordre au mépris total de la grammaire, de la syntaxe, de l'orthographe et du souvenir de mon aïeule Germaine Philippin, institutrice de l'époque missionnaire, qu'une cédille oubliée décourageait aux larmes. -

- Dieu a dit : "tu aimeras ton prochain comme toi-même", c'est vrai. Mais Dieu ou pas, j'ai horreur qu'on me tutoie, et puis je préfère moi-même, c'est pas de ma faute. -

- Le voisin est un animal nuisible assez proche de l'homme.
Très proche, trop proche. C'est d'ailleurs de cette proximité que naît la nuisance du voisin.
Mais attention : que le voisin soit proche ne doit pas nous inciter à le confondre avec le prochain, ce dernier, contrairement au voisin, pouvant être lointain. -

- Comme la plupart des maladies mentales en vente dans les catalogues des psycho-psychiatres, le snobisme se caractérise essentiellement par la dégénérescence dramatique de la personnalité et perte progressive du libre-arbitre. Privé du moindre sens critique, le snob en est réduit à se ventouser l'ego et à se cloquer le sens artistique sur ceux d'une poignée de personnages quelconques, morts ou vifs, dont d'autres snobs leur font croire qu'ils sont à la mode.
Autant le strabisme est divergent chez Sartre, autant le snobisme est convergent chez l'Homme. -

- J'ai le plus profond respect pour le mépris que j'ai des hommes. -

- Je recèle en moi des réserves d'ennui pratiquement inépuisables. Je suis capable de m'ennuyer pendant des heures sans me faire chier. -

- Pourquoi ? Pourquoi cette fausseté dans les rapports humains ? Pourquoi le mépris ? Pourquoi le dédain ? Où est Dieu ? Que fait la police ? Quand est-ce qu'on mange ? -

-
Je manifeste toujours tout seul. Au reste mes idées sont trop originales pour susciter l'adhésion des masses bêlantes ataviquement acquises aux promiscuités transpirantes et braillardes inhérentes à la vulgarité du régime démocratique imposé chez nous depuis deux siècles par la canaille régicide. -

- Pourquoi, Dieu me tripote, faut-il toujours-z-et-encore que, siècle après siècle, civilisation après civilisation, se répète inlassablement le terrible adage qui nous enseigne que le plus court chemin de la barbarie à la décadence passe toujours par la civilisation ? -

- Le seul remède à la vie, c'est la mort librement consentie. L'exemple vient d'en haut : "Suicidez-vous jeune, vous profiterez de la mort", nous dit le Christ avant de s 'autodétruire sur la croix à l'aube de sa trente-troisième année. (*)
* Si le Christ ne s'est pas suicidé, c'est que je n'ai rien compris au Nouveau Testament. -

- Que la vie serait belle si tout le monde doutait de tout, si personne n'était sûr de rien. On pourrait supprimer du dictionnaire les trois quarts des mots en "iste", fasciste et communiste, monarchiste et gauchiste, khomeyniste et papiste. -


- Quant à ces féroces soldats, je le dis, ce n'est pas pour cafter, mais y font rien qu'à mugir dans nos campagnes. -

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Commentaires
H
"La culture c'est comme la confiture, moins on en a plus on l'étale."
H
Ah, il me semblait bien aussi...<br /> Et puis sans néologisme, on parlerait encore latin, n'est-il pas ?
1
Au fait, je me reconnais et me dénonce.<br /> <br /> Comme le disait un de mes bons amis avant qu'une bisbrouille politico-pénible nous fâche : <br /> "Viva la Neologisation !!"
H
C4l1m3r0.. warf! très bon..<br /> <br /> Lena.. non, pas très très..
L
j'espère que t'as été sage...
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