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highlow.. mélange de contradictions
3 décembre 2004

Entre chien et loup

C'était hier...

Ce matin, comme tous les matins, je commence à enrouler les quelques dixaines de kilomètres qui me séparent de mon lieu d'activité.

Le soleil est encore peu élevé, le ciel est maculé de quelques fragments cotonneux épars. La lumière est magnifique. En face de moi, se dessine sur l'horizon sa silhouette, l'imposant qui domine la ville. Il paraît tellement loin d'ici, les jours moins clair qu'aujourd'hui je ne le vois pas. J'avance et je le perds de vue en passant dans la vallée, je sais qu'après la prochaine côte je vais le récupérer.
Il est toujours là et paraît si proche maintenant. Un peu de neige en son sommet, ça me réjouit.. "y aura-t-il de la neige pour noël ?".. j'espère. Noël sans neige me rend triste.
Je ne sais pas pourquoi aujourd'hui je m'extasie sur ce paysage tellement familier. Mais j'ai beau être habitué, il y a des jours comme ça où on ne voit pas les choses de la même façon. Surtout quand la lumière est belle comme elle l'est ce matin.
Je préfère le soleil d'automne ou d'hiver à celui souvent trop chaud, trop fade et trop dominateur de l'été. Là, la lumière est plus douce et les couleurs plus belles, le soleil ne nous matraque pas mais nous réchauffe un peu. On n'est pas sous son emprise, c'est un ami.

J'ai l'humeur bucolique aujourd'hui.

Si je pouvais seulement prendre sa main et l'entraîner dans mes montagnes.
Nous emprunterions ces sentiers, regardant de tous côtés, s'observant l'un l'autre, admirant les beautés. Je lui donnerais un caillou en forme de coeur que j'aurais trouvé sous mon soulier. Je fonderais en voyant ses yeux pétiller. Elle m'offrirait une fleur inconnue, et partirait en courant avant que je ne m'en saisisse, en criant : "Tu n'as qu'à m'attraper !". Alors je partirais à sa poursuite, n'essayant pas réellement de la rattraper, pour que le jeu dure plus longtemps. Elle sortirait du sentier et je la suivrais dans ce pré sur le versant ensoleillé. Comme des enfants nous ririons, à bout de souffle nous finirions par ralentir un peu. Je l'attraperais par la taille, elle feindrait de se débattre et de vouloir avancer encore, alors je simulerais la chute pour l'entraîner avec moi, l'attirant à moi, faisant de mon corps une protection. Nous nous retrouverions enlassés. Peut-être qu'alors nous transformerions les caresses de nos lèvres en un fougueux baiser, peut-être aussi que nos mains exploreraient nos contours. Ou peut-être que nous resterions là, comme deux idiots, à nous regarder reprendre notre souffle, encore remplis d'éclats de rire.
Nous profiterions simplement de la présence de l'autre, de l'absence des autres, juste émerveillés par la vie.
Je lui tendrais la main pour l'aider à se relever et nous continurions notre escapade.

Plus haut il y aurait de la neige.



Espiègle comme elle est, elle entamerait une bataille de neige sachant très bien que cela finirait par nous tremper jusqu'aux os tous les deux. Là encore comme deux mômes, nous batifolerions dans la neige. Des jeux d'enfants, mais pas si innocents.

Il faudrait penser à redescendre, peu à peu les nuages se seraient accumulés, bloqués par les Puys et les Monts, le soleil ne serait plus là pour nous réchauffer.
Tout à coup l'idée de nous faire surprendre par la nuit nous aurait un peu angoissés. Mais l'émotion aurait été rapidement remplacée par celle d'un baiser. Et nous serions repartis, d'un pas pressé, dévalant à toutes enjambées, riant et imaginant devoir retrouver notre chemin dans la nuit. Ne surtout pas louper l'intersection fatidique. Le ciel s'assombrirait rapidement. Je lui ferais peur et la rassurerais la minute suivante. Nous accélérerions encore nos pas, essayant de rattraper le chien et d'échapper au loup.



"Nous sommes sauvés", lui aurais-je enfin dit. Elle m'aurait souri.
Nous aurions été infiniment heureux, drogués par l'air trop pur, saouls de plaisir et de sensations.
Elle aurait alors exprimé le désir d'un chocolat chaud accompagné de tartines, j'aurais tu le mien pour un vin chaud et du pain d'épices. Le chocolat c'est bien aussi, avec de la cannelle, et du miel sur les tartines...

Je lui aurais donné mon coeur, n'aurais pas eu sa fleur en retour, mais tellement plus.


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Edit : La fin aurait été plus à mon goût avec un bon bain bouillant avant les tartines, mais je vous rappelle que je n'ai pas de baignoire...

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Commentaires
H
Ben non Lena, apparemment pas..<br /> Enfin maintenant si.<br /> Bon ouiquande toi aussi,<br /> biz' :*
L
J'étais persuadée d'avoir laissé un commentaire :-s<br /> Bon vikend...<br /> Bizzz'
H
C4l1m3r0.. merci pour ton commentaire.. et j'ai bien compris l'avertissement.. me faire botter l'arrière-train par une telle pointure, ça me tente moyen. :-)
H
C'est gentils ça, mais tu sais, dans la vraie vie, ben :<br /> 1/ Je fais jamais la vaisselle (mes mains sont douces)<br /> 2/ J'me gratte les couilles dans l'canapé devant la télé (je sais être super sexy)<br /> 3/ Je suis souvent de mauvaise foi (enfin, moins souvent qu'elle quand même)<br /> Par contre, au grand dam de mes pairs du genre masculin, je ne manque jamais de rebaisser la lunette des toilettes... ;-)
E
Faut pas dire des trucs comme ça m'x ... je vais finir pas croire que<br /> 1/ les mecs ne manquent pas tous d'imagination<br /> 2/ les mecs ne sont pas tous une bande de décérébrés congénitaux<br /> 3/ ... en définitive qu'il reste des mecs bien...<br /> et ce genre de pensée est très néfaste puisque y est associée la désillusion brutale et douloureuse....<br /> *Merci tout de même pour cet agréable moment
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